Les bénéfices de la SCI peuvent être soumis à deux régimes d'imposition distincts
que sont l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés.
Imposition à l'impôt sur le revenu : en principe, la SCI est soumise au régime
des sociétés de personnes selon lequel ses bénéfices sont imposés entre les
mains de ses associés à proportion de la quote-part de capital social qu'ils
détiennent.
Par conséquent, les bénéfices réalisés par la SCI intègrent le revenu imposable à
l'impôt sur le revenu de chaque associé, dans la catégorie des revenus fonciers
pour les locations nues et dans la catégorie des bénéfices industriels et
commerciaux (BIC) pour les locations meublées.
Chaque associé peut bénéficier du régime micro foncier pour l'imposition des
bénéfices de la SCI lorsque plusieurs conditions sont réunies.
- L'associé entre les mains duquel les bénéfices de la SCI sont imposés est
également propriétaire d'au moins un logement donné en location nue ;
- Les logements dont la SCI et l'associé sont propriétaires ne bénéficient pas
d'un régime particulier (ex : Besson, Borloo, Périssol, Robien…) et
- Les revenus fonciers bruts de l'associé, bénéfices de la SCI compris,
n'excèdent pas 15 000 €.
L'application du régime micro foncier permet à l'associé de bénéficier d'un
abattement forfaitaire de 30% sur ses revenus fonciers, de sorte que l'assiette
de revenus fonciers imposables ne représente que 70% de ces derniers, même si
les charges réellement supportées sont d'un montant plus faible.
Lorsque le régime micro foncier n'est pas applicable, les revenus fonciers
imposables correspondent à la quote-part de loyers perçus par la SCI, diminués
des charges réellement supportées par cette dernière.
À noter : les éventuels déficits fiscaux antérieurs supportés par la SCI sont
imputables sur la quote-part de revenus fonciers revenant à chaque associé, sous
conditions.
Imposition à l'impôt sur les sociétés : Par exception, la SCI est soumise, dans
certains cas, à l'impôt sur les sociétés. Il en résulte que la SCI sera
elle-même redevable de l'impôt sur ses bénéfices, à la différence du régime
d'imposition à l'impôt sur le revenu dans lequel les associés sont imposés
personnellement sur de tels bénéfices comme expliqué précédemment.
Il existe principalement deux situations dans lesquelles la SCI sera soumise à
l'impôt sur les sociétés :
- l'option de la SCI pour son imposition à l'impôt sur les sociétés, révocable
pendant 5 années ;
- l'exercice par la SCI d'une activité à caractère commercial, ce qui est le
cas lorsque la société offre des prestations de locations meublées.
En cas de soumission de la SCI à l'impôt sur les sociétés, les règles propres à
ce régime lui seront donc applicables (taux d'imposition de 15% pour une
certaine fraction de son résultat imposable, 25% au-delà) et la perception de
revenus par ses associés se fera par le biais de versement de dividendes,
imposés entre leurs mains au taux de 30% (flat tax) sauf option pour leur
imposition au barème progressif de l'impôt sur le revenu.